Post-sevrage : 6 ans et demi
Bonjour à tous,
Voilà aujourd'hui je me suis enfin décidée à vous donner un retour sur mon état général, et surtout vous parler d'une chose très importante pour tous ceux qui sont en post-sevrage et même sevrage.
Premièrement, je vais parler des points positifs. Je suis plutôt en forme depuis peu. Je travaille régulièrement et à mon compte. Donc ma vie est devenue plutôt comme tout le monde ou presque.
En effet, j'ai beaucoup souffert de fatigue ces dernières années. Depuis la fin de mon sevrage, j'ai essayé plusieurs choses : alimentation crue, nigari, vitamine D, huiles essentielles etc... mais tout a été un échec et même a dégradé mon état pratiquement à chaque fois. Au début, on y voit un effet boost, puis à chaque arrêt la fatigue revenait voire pire.
- L'alimentation crue a fait chuter mon taux de fer et ma fatigue n'a jamais été aussi forte.
- L'huile essentielle (de lavande, lavandin, ou verveine) pour m'aider de temps en temps me désséchait la bouche comme une benzo, et à chaque arrêt de quelques jours, je repartais pour une fatigue intense.
- Et la dernière fois que j'ai pris une ampoule de vitamine D de 100 000 UI (zyma D), j'ai eu les effets secondaires sur la notice : soif intense, déshydratation, et depuis cela n'est jamais parti. Je souffre donc maintenant d'une bouche sèche et pâteuse en permanence, comme le syndrome sec, depuis Novembre 2016.
Et le clou du spectacle a été de prendre contact avec l'association du syndrome de fatigue chronique, qui au final m'a desservi et aidé en même temps.
On m'a alors conseillé de prendre des vitamines du groupe B, du magnésium et de la vitamine C.
- J'ai essayé la vitamine B, mais j'ai dû arrêter car cela m'a occasionné des crises de colopathie.
- Et cet été, j'ai voulu testé une autre forme de magnésium : le bisglycinate (jusque là je prenais du nigari). Dès le 1er soir de prise, j'ai senti comme un apaisement 30 mn après. J'étais stressée (avec des problèmes personnels) et fatiguée à ce moment-là, et je me disais que je devais sûrement brûler beaucoup de magnésium dans mon organisme et que j'en avais sûrement besoin. La 1ère nuit, je me suis réveillée et je me sentais comme shootée (ça m'a rappelé quand j'étais sous lysanxia). J'ai tout de même continué malgré cela, quelle erreur !! 2 mois après j'ai voulu arrêter sans penser un seul instant que ça pouvait m'occasionner quoique ce soit. Pendant 1 semaine, j'ai ressenti des nausées. 2 semaines après j'ai ressenti une intense fatigue voire un épuisement comme jamais ! 3 semaines après, l'enfer a commencé. Mes journées étaient teintées de terreurs, peurs, angoisse +++, insomnie, vibrations internes et pression dans la tête, idées noires, pensées en boucle, pensées intrusives, déréalisation, j'ai même eu une hallucination. Une vague horrible ! Même sous benzo, je n'avais jamais connu un tel raz-de-marée.
Bref, cela a duré 1 mois et demi, où je ne pouvais pas aller travailler. J'ai tapé à toutes les portes pensant devenir folle. Cela s'est estompé, puis ouf cela s'est calmé. D'autres symptômes sont arrivés : colopathie, aérophagie, reflux gastro-oesophagien pendant 1 mois. Je ne pouvais plus manger le soir au risque d'insomnie. Je m'en suis sortie au bout de 3 mois.
Depuis, cela va beaucoup mieux, mais on ne m'y reprendra pas. Ce message n'a pas pour but de faire peur, cela n'aura probablement pas d'impact sur quelqu'un qui n'a pas eu un passé avec les psychotropes. Mais je me devais vous avertir sur l'effet des compléments alimentaires et autres plantes naturelles sur un cerveau qui a morflé pendant des années de prise de psychotropes. Il faut savoir que le magnésium agit sur les mêmes récepteurs GABA que les benzos, comme beaucoup d'autres substances même naturelles. Voici un récapitulatif des susbtances à éviter pendant un sevrage et après l'arrêt : http://w-bad.org/reactions-setbacks/?fbclid=IwAR3z0rf71d3LQswXb7_2-ftnFMZcRMU4lqS-l4l5WzjJxYWbtkCyWqqe8Lo
Selon moi, il est primordial après un sevrage de ne plus rien prendre. Le système nerveux doit reprendre ses droits. Moi aussi je pensais que le nigari ou le magnésium était anodin, tout commes les huiles essentielles. Mais franchement, je suis persuadée qu'ils ont été la cause de ma fatigue persistante ! Cette dernière expérience a été pour moi révélateur, pourtant on me le répétait, mais il faut croire que cette dernière frayeur m'a mise devant l'évidence !!
Conclusion : depuis, je ne prends plus rien du tout, je garde une alimentation équilibrée et bio. Et ma fatigue est en train de se dissiper, celle qui me fait défaut depuis la fin de mon sevrage. Je reste fragile face au stress, c'est certain ! et dès qu'un léger stress pointe son nez, qu'il soit physique (sport intense comme du renforcement musculaire, règles...) ou psychologique, mon cerveau se met de nouveau à vibrer le matin.
J'espère que mon expérience servira vraiment !
Quand je regarde mon parcours, je suis heureuse de pouvoir m'en être sortie vivante, c'est ce qui compte le plus pour moi !
J'aime mon métier, je profite des personnes que j'aime, ça n'a pas de prix! même si ma santé n'est pas celle d'une femme de mon âge sans prise de benzo ! Je ne m'en sors pas si mal !
Courage à ceux qui vivent un sevrage ! Ne perdez pas espoir ! Prenez soin de vous ! Et surtout vous n'êtes pas fou ni malade ;)
11 Juillet 2017
Cette année encore, la journée de sensibilisation aux benzodiazépines a lieu le 11 juillet. J'y ai participé l'année dernière avec mon ami et benzo-warrior Corinne. J'espère pouvoir encore représenter cette année tous ceux qui souffrent en silence des méfaits des psychotropes et de leur sevrage, et ceux qui continuent de se battre contre les symptômes post-sevrage qui perdurent. Courage à tous et RDV au pied de la tour Eiffel le 11 juillet pour ceux qui veulent venir nous soutenir.
Pour plus d'information, voici le site internet : www.w-bad.org.com
The risks of taking benzodiazepines (Klonopin, Xanax, Ativan) as prescribed
Journée Mondiale de Sensibilisation aux Benzodiazépines : 11 Juillet
Je suis heureuse d'annoncer que le 11 Juillet 2016 aura lieu la 1ère Journée de Sensibilisation aux Benzos (World Benzo Awareness Day) organisé par Wayne Douglas, néo-zélandais, victime aussi des benzodiazépines.
Le 11 Juillet est la date de naissance du Professeur Ashton et il était évident que cette date représente cette journée de sensibilisation. Elle désigne toutes les importantes contributions apportées par le Professeur Ashton à la cause des benzodiazépines depuis plusieurs décennies, associé au fait qu'elle ait procuré de l'aide à tellement de personnes dans le monde entier grâce à son manuel de sevrage.
Wayne Douglas est une victime de médecins qui, suite à un faux diagnostic, lui ont prescrit des benzodiazépines. Il a entamé un procès au Japon, pays dans lequel il était expatrié à l'époque. Désormais, il vit en Nouvelle-Zélande, son pays d'origine, où il se bat pour sensibiliser les personnes à la problématique des benzodiazépines. Il a ainsi créé cette année la 1ère Journée de Sensibilisation aux Benzos le 11 Juillet 2016.
- Cette journée a pour objectif de :
- Procurer aux victimes des benzodiazépines l'opportunité de s'unir, afin de se sentir moins seuls face à cette problématique, comme cela est le cas depuis trop longtemps.
- Commémorer les travaux du Pr Ashton et toutes ses contributions à cette cause depuis des décennies.
- Sensibiliser et faire prendre conscience à la population du problème de dépendance aux benzodiazépines, qui a été balayé sous le tapis par les gouvernements.
- Encourager la création d'une durée légale de prescription obligatoire de maximum 4 semaines en ligne avec les directives actuelles (entre 4 et 8 semaines) de la Haute Agence de Sécurité.
- Encourager la mise à disposition de centre de sevrage spécialisé pour ceux qui en ont le plus besoin.
- Reconnaître qu'il y a eu un problème de sevrage chez les victimes qui n'ont pas survécu et chez celles qui ont été abandonnées et laissées pour compte, seules face à la souffrance (leur donner la parole).
- Le concept de cette journée est très simple :
Une fois par an, les gens s'unissent pour sensibiliser la population au problème de dépendance iatrogène aux benzodiazépines, de n'importe quelle façon.
Cette journée doit en premier lieu : (1) Aider à sensibiliser la population, (2) Faire un hommage au Pr Ashton, (3) Offrir aux victimes une certaine motivation et un but à atteindre.
La participation peut être simple :
> Communiquer autour de vous que le 11 Juillet a lieu la Journée de Sensibilisation aux Benzos.
> Partager quelque chose sur internet.
> Déposer une brochure dans les boîtes aux lettres, en distribuer, en laisser dans le bus, le train...
Je comprends que certaines personnes sont extrêmement mal en point, même alitées, et donc incapable d'agir, mais pour ceux qui le peuvent, faire quelque chose d'aussi simple peut donner aux victimes plus de motivation et un but à atteindre, et de ce fait avoir un effet bénéfique sur leur guérison.
Cette journée appartient à tous – c'est Notre journée, et tout le monde est le bienvenu pour y participer de quelque manière que ce soit. Je suis sûre que nous tous pouvons agir pour que cela fasse toute la différence.
- Famille
Ce jour peut aussi être celui de la famille, car dans des périodes comme celles-ci, la famille peut être la seule chose qui nous reste. Mais ces médicaments peuvent aussi briser des familles. Certains ont peut-être perdu des membres de leur famille à cause de ces drogues. D’autres peuvent être découragés par un apparent manque de compréhension de la part de leurs proches. Ensuite il y a ceux qui n’ont pas de famille ou qui se sentent exclus de leur famille : ils ont désormais presque une famille au sein des groupes de soutien.
Quelque soit le cas, la tension que ces drogues peuvent développer dans les familles est immense. La Journée Mondiale de Sensibilisation aux Benzos encourage les gens à profiter de cette journée pour développer la reconnaissance et la compréhension parmi les membres de la famille. Beaucoup de gens vont sans doute passer cette journée différemment, mais voici quelques idées : organiser un repas de prise de conscience, distribuer des tracts ensemble, utiliser ensemble le site marchand de la Journée du 11 Juillet pour avoir un assortiment de cartes, ou peut-être utiliser ce moment pour dire simplement merci.
- La mission de la W-BAD (World Benzo Awareness Day) cherche à développer la prise de conscience et à sensibiliser l'opinion mondiale au problème grave de la dépendance iatrogène aux benzodiazépines, dépendance qui continue à affecter des millions de personnes innocentes et qui ne se doutent de rien, dans le monde entier, directement ou indirectement.
Les gouvernements ont tranquillement laissé le problème s'installer depuis des dizaines d'années sans pouvoir le contrôler, à tel point qu'il n'y a plus aucune volonté politique pour y rémédier. Avec comme conséquence, des millions de personnes ordinaires sont abandonnés à leur souffrance, incompris et sans accès à un soutien et à des soins appropriés. Pire encore, beaucoup de médias stigmatisent ces personnes en décrivant le problème avec des mots inappropriés : "abus, usage détourné, drogués...etc. Malheureusement, ceci oblige à enterrer le problème encore plus loin, laissant d’autres victimes tomber entre les mains de médecins mal informés et de politiciens ignorants.
La Journée Mondiale de Sensibilisation aux Benzos cherche à remettre les responsabilités de chacun là où elles devraient être, en encourageant la mise en place de contrôles plus stricts pour la prévention de la dépendance iatrogène aux benzodiazépines et la mise à disposition de centres de sevrage spécialisés pour ceux qui en ont désespérément besoin.
C’est une opportunité pour les victimes des institutions médicales et politiques de sortir enfin de l'ombre et de reprendre possession de leur vie, et dde s’unir pour développer la prise de conscience en disant : « ce problème est urgent et il faut s’en occuper maintenant. »
Veuillez consulter ces recommandations et le manuel Ashton pour connaître le protocole approprié.
- Suggestion d'activités
Voici une liste d'activités proposées pour vous aider lors de cette journée, rangées par ordre de difficulté. Toute activité, même petite, peut faire la différence.
- Dire simplement à une seule personne quand a lieu la journée mondiale de sensibilisation aux benzos.
- Poster quelque chose sur internet à un endroit qui n’est habituellement pas associé aux benzos, pour atteindre ceux qui ne seraient pas au courant autrement.
- Diffuser des tracts.
- Porter le tshirt W-Bad.
- Dire à un membre du personnel soignant que c’est la journée mondiale de sensibilisation aux benzos.
- Ecrire une lettre à un élu local, un homme politique, un membre du personnel médical, etc…
- Donner à un médecin une copie du manuel Ashton.
- Ecrire aux médias (journaux locaux, radio locale ou chaîne télévisée). Expliquer ce qu’est la journée mondiale de sensibilisation aux benzos et l’importance de la prise de conscience de leur danger.
- Coller des affiches.
- Se rassembler devant le ministère de la santé.
- Le problème est la mauvaise gestion des médicaments (surprescription, prescription prolongée, poly-prescrition, sans aide aucune pour les victimes);
- Il n'est pas question ici d'abus médicamenteux ou d’usage détourné, mais plutôt de prescriptions irréfléchies et imprudentes, et de dizaine d’années de propagande, d'incompétence et de négligence.
- La confiance portée aux médecins et aux politiciens a volé en éclats.
- Les coûts pour notre société et pour les contribuables (pas seulement à ceux qui souffrent) sont colossaux : chômage, crimes violents, suicides, hospitalisations, problèmes domestiques, accidents, et bien sûr la liste s'allonge...
- Les points sur lesquels il faut se concentrer et à cibler
- Le problème est la mauvaise gestion des médicaments (surprescription, prescription prolongée, poly-prescrition, sans aide aucune pour les victimes);
- Il n'est pas question ici d'abus médicamenteux ou d’usage détourné, mais plutôt de prescriptions irréfléchies et imprudentes, et de dizaine d’années de propagande, d'incompétence et de négligence.
- La confiance portée aux médecins et aux politiciens a volé en éclats.
- Les coûts pour notre société et pour les contribuables (pas seulement à ceux qui souffrent) sont colossaux : chômage, crimes violents, suicides, hospitalisations, problèmes domestiques, accidents, et bien sûr la liste s'allonge...
- Vocabulaire
Faites attention aux mots et aux termes que vous employez.
Pour que les choses soient claires concernant la prise de conscience que nous essayons d’éveiller, essayez d'utiliser le vocabulaire suivant :
- Le médecin/ le traitement a causé une dépendance/ une blessure/ une lésion
- Iatrogène/iatrogénie/iatrogénique
- Dépendance aux médicaments prescrits
- Comme cela a été prescrit (selon la prescription)
- Prescriptions
- Benzodiazépines
Et essayez d'éviter les mots tels que :
- Addiction
- Drogués, utilisateurs, toxicomanes, etc...
- Mauvaise utilisation, abus médicamenteux, usage détourné ou récréatif, etc...
- Benzos (même cette abréviation a été banalisée par certains médias, donc soyez vigilant – les termes BZ / BZD / BDZ sont des abréviations acceptables)
Une page Facebook a été créée pour partager des informations et observer les mises à jour en temps réel de cet évènement
https://www.facebook.com/World-Benzo-Awareness-Day-July-11th-855279667933353/
Lors de la journée de sensibilisation, vous êtes les bienvenus pour poster vos témoignages, vos photos et vos activités... et toucher tous les réseaux sociaux, y compris twitter, en utilisant le hashtag #WORLDBENZODAY. Pour ceux qui ont les tshirts W-BAD, n'hésitez pas à poster un selfie.
- Flyers
Les flyers sont disponibles en plusieurs langues sur le site internet.
Voici le flyer en français : Flyer_Recto / Flyer_Verso
N'hésitez pas à distribuer ces flyers autour de vous.
- Hommage au Professeur Ashton
Chrystal Heather Ashton, professeur émérite de psychopharmacologie clinique à l’université de New Castle en Grande-Bretagne, est le principal acteur et expert en sevrage des benzodiazépines de l’autre côté de l’Atlantique. Diplômée de l’Université d’Oxford, le Professeur Ashton a travaillé au sein de l’Université de Newcastle en tant que chercheuse (maître de conférences et professeur) et clinicienne depuis 1965, d'abord dans le Service de la Pharmacologie et plus tard en Psychiatrie. Depuis, sa recherche est essentiellement centrée sur les effets des substances psychotropes, telles que la nicotine, le cannabis, les benzodiazépines, les antidépresseurs et autres, sur le cerveau et le comportement humain. Entre 1982 et 1994, son travail clinique consista à diriger une clinique spécialisée dans les problèmes d’addiction et de sevrage. Pendant 12 ans, elle a personnellement supervisé plus de 300 patients dans leur sevrage aux psychotropes, patients qui lui ont été remis à cause de leur problème d’addiction aux benzodiazépines, hypnotiques et tranquillisants et qui souhaitaient se sevrer. Elle a agi à titre d’expert dans les litiges liés aux benzodiazépines en Angleterre dans les années 1980 et fut impliquée dans l’Organisation des Victimes des Tranquillisants (VOT) d’Angleterre. Elle a soumis des preuves concernant les benzodiazépines à la Commission Parlementaire du domaine de la Santé, la House of Commons Health Select Committee.
C’est ainsi qu’elle est devenue une experte en matière de sevrage, et l’un des personnages les plus reconnus, respectés et aimés dans le monde entier en ce qui concerne les problèmes de santé publique.
Elle a publié environ 250 articles dans des revues professionnelles, ainsi que dans plusieurs livres dont un ou des chapitres traitent des substances psychotropes, dont 50 d'entre eux concernent les benzodiazépines. Elle a fourni des preuves de témoignages aux différentes commissions gouvernementales sur le tabac, le cannabis et les benzodiazépines. Elle a donné des conférences en Grande-Bretagne, en Australie, en Suède, en Suisse et dans d'autres pays.
Heather a réalisé un travail extraordinaire, grâce à ces recherches médicales sur ses patients, en rédigeant son manuel “Benzodiazepines − How They Work & How to Withdraw” (Benzodiazépines – Comment ils fonctionnent et comment s’en sevrer), plus connu sous le nom de Manuel Ashton − un protocole pour traiter le sevrage aux benzodiazépines – que l’on peut retrouver sur internet dans 11 langues différentes. Le manuel a été réalisé en 1999, modifié en 2002 puis complété en 2011. Ces travaux représentent la « bible », face à cette très importante pandémie mondiale de dépendance iatrogène aux benzodiazépines.
« Le 11 Juillet 2016 est donc la date de lancement de cette journée mondiale de sensibilisation aux benzos.
La date de naissance du Professeur Chrystal Heather a été choisie en reconnaissance de ses contributions altruistes depuis de nombreuses décennies.
Cette grande dame, unique en son genre, a donné de son temps aux autres et, grâce à sa générosité d’esprit et sa gentillesse, elle a réconforté d’innombrables individus et leur famille; remplaçant l’obscurité et le désespoir par un sentiment d’espoir.
Donc, au nom des millions de victimes et personnes souffrant de dépendance iatrogène dans le monde entier, je voudrais saisir cette occasion de dire un grand « merci » en ce jour si spécial. Que Dieu vous bénisse. »
Barry Haslam. Ancien président du groupe de soutien « Oldham Tranx » et ami cher. »
- Conception et Organisation
La Journée Mondiale de Sensibilisation aux Benzodiazépines (World Benzodiazepine Awareness Day ) a été créée par le président par intérim Chair Barry Halsam, ancien président de “Oldham TRANX”, et conjointement organisée par Wayne Douglas, fondateur de w-bad.org.
Post-sevrage : 3 ans
Bonjour,
Voilà maintenant 3 ans que je suis sevrée du lysanxia (depuis le 28 juillet 2012) et mon sevrage aura duré 9 mois.
Pour ceux qui ne connaissent pas mon histoire, j'ai suivi la méthode de substitution au lysanxia, qui m'a semblé la meilleure pour ne plus subir les effets de manque du somnifère à demi-vie très courte, le Stilnox, auquel j'étais devenue dépendante depuis des années (10 ans).
Je vais donc vous faire un petit bilan.
Et bien, le bilan est mitigé, mais plutôt positif : j'ai retrouvé une vie pratiquement normale, même mon entourage reconnait le changement.
- Au niveau angoisse : j'arrive à gérer les petits tracas quotidiens et les gros stress comme tout un chacun (même si je reste malgré tout hypersensible, c'est un trait de caractère et il faut savoir l'accepter). Mais cela n'a été possible que grâce à la méthode Geert, qui m'a permis de mettre en place des techniques de gestion du stress et d'arriver à gérer les maux du quotidien, mais cette méthode ne marche que si on se soumet également à une certaine hygiène de vie et à une recherche de développement personnel. Je le recommande vraiment à tous ceux et celles qui veulent réussir à vivre sans pilule et sans angoisse. C'est un des éléments clés de ma réussite !
Je rappelle que je reviens de loin puisqu'avant mon sevrage je ne pouvais pas dormir avec une personne (en l'occurrence mon ancien compagnon), je ne voyageais plus et je ne partais pratiquement jamais en vacances (de peur de ne pas dormir et de me retrouver à vivre avec des crises d'angoisse), j'avais peur de ne pas dormir à la veille de travailler, etc...
Aujourd'hui, beaucoup de ces angoisses sont derrière moi. La veille de travailler, je n'y pense plus. Je vais me coucher sans me torturer l'esprit. Je pars en vacances (pas encore à l'étranger). Je dors avec mon nouveau compagnon. Beaucoup de phobies ont disparu avec la fin du sevrage.
Il me reste seulement une dernière phobie, celle de l'été (déclarée alors que j'étais sous médoc), qui semble être plus gérable cette année comparé aux autres années. Il y a donc de ce côté-là de réels progrès.
- Pour le reste, presque tout a disparu, douleurs et autres désagréments physiques. Il faut dire que cela n'a jamais été mon plus gros problème. Il me reste ma discopathie dégénérative qui me provoque des décharges électriques dans le dos, mais je m'en accomode.
En revanche, je reste très sensible aux moindres changements dans mon alimentation : glutamate, café, etc...
Je me supplémente en magnésium et ponctuellement en spiruline, car je souffre tout de même d'une fatigue chronique qui n'a pas réellement cessé depuis la fin du sevrage, et cela m'aide, car si j'arrête, c'est pire.
D'ailleurs, je pense sincèrement que lors d'un sevrage notre système immunitaire en prends un sacré coup à cause de nos années benzos, ce qui est probablement lié à une dysbiose intestinale provoqué par l'impact de ces molécules sur notre système digestif. On sait tous que nos intestins sont notre 2ème cerveau (ou 1er ?) et que ces molécules perturbent les intestins pouvant provoquer cette colopathie qui m'a gâchée la vie pendant toutes ces années. Ce qui signifie que si la muqueuse intestinale est lésée, elle aura des difficultés à se réparer, cela peut entraîner des inflammations chroniques, ce qui enclenchera une baisse de l’immunité et une malabsorption favorisant l’expansion des virus. Ce système immunitaire est mis à mal en période de sevrage, mais aussi en période de post-sevrage. Le corps est en convalescence (tout comme une opération ou une maladie), il faut du temps pour que tous les systèmes de l'organisme se mettent en branle afin de favoriser une auto-guérison.
Ceci n'est sûrement pas sans lien avec mon appendicite aigüe avec péritonite en fevrier 2014, puis des infections à répétition depuis : abcès été 2014 et juin 2015. Et je pense que cela a même entraîné l'apparition de vagues cette année.
Ceci n'est pas une hypothèse, puisque je viens d'obtenir mon diplôme en naturopathie il y a 1 mois et que j'ai bien étudié la question.
Pour l'heure, je continue de noter des améliorations d'année en année.
Alors pour ceux qui continuent leur bataille face aux benzos, surtout ne lâchez rien ! La vie est bien plus colorée sans pilule, je vous l'assure
Belle journée
Reportage TV - "Morts sur ordonnance" d'Olivier Pighetti
Bonjour,
Cela faisait longtemps que je n'avais pas posté, mais je ne pouvais pas passer à côté de cette occasion de parler du reportage tv d'Olivier Pighetti, journaliste qui m'avait contactée en début d'année 2014 afin de témoigner sur les effets des psychotropes. Comme les retombées sont souvent terribles après ce type d'interventions, j'ai préféré ne pas y participer. Mais je reste sur ma position ferme à savoir qu'on ne devrait pas utiliser les psychotropes pour le moindre petit bobo. Il existe tellement d'autres solutions envisageables avant de tomber dans le piège dangereux des benzodiazépines, antidépresseurs, somnifères...
En effet, ce journaliste a eu le courage de réaliser un film sur les psychotropes dont la France est 1er consommateur mondial.
Ce reportage sera diffusé mardi 6 janvier 2015 à 20h50 sur France 5. Je vous laisser juger par vous-même :
"Anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères et autres tranquillisants sauvent des vies, mais des experts parlent aussi de «bombes à retardement» : ils seraient à l'origine de vagues de suicides, de graves troubles du comportement, d'homicides et certains seraient plus addictifs que les drogues dures. Aux États-Unis, les procès intentés par les victimes ont coûté des milliards de dollars aux industries pharmaceutiques. Pourtant, ces médicaments restent un best-seller planétaire et, en tant que premier consommateur mondial, la France est un véritable tiroir-caisse. Ce film montre comment l'industrie pharmaceutique a verrouillé le marché, avec un cynisme parfois effrayant".
https://www.youtube.com/watch?v=YbJTROWo_Mc
Vidéo en ligne ici : http://www.inexplique-endebat.com/2015/01/morts-sur-ordonnance.html
Bonne soirée
Bibiliographie utile pendant un sevrage
Je tenais à présenter ici une liste de livres qui m'a beaucoup servi tout au long de mon sevrage. Même si pendant cette période, notre attention et notre concentration sont au plus bas, il est important de consacrer du temps à quelques lectures et de revoir de fond en comble sa manière de vivre :
- "Je réinvente ma vie, vous valez mieux que vous ne pensez" de J. Young et J . Klosko
Dans cet ouvrage, les auteurs font appel aux ressources innovatrices de la thérapie cognitive dans le but d'aider à identifier et à modifier vos pensées, vos sentiments et vos comportements inefficaces. Ils décrivent onze schémas fondamentaux, élaborent pour chacun un test diagnostique et proposent des méthodes progressives pour vous aider à surmonter vos anciennes blessures, vos croyances nocives et vos comportements négatifs. Grâce aux précieux outils proposés dans ce livre, vous obtiendrez des résultats inspirants et vous apprendrez à mieux vous connaître.
- "Ces gens qui ont peur d'avoir peur, mieux comprendre l'hypersensibilité" de E. Aron
Une personne sur cinq naît avec une sensibilité exacerbée. Observée chez de nombreux grands artistes et penseurs, cette hypersensibilité est souvent associée à un problème d'amour-propre. La plupart des personnes concernées sont très consciencieuses et intuitives, mais la peur empoisonne souvent leur existence. Afin de permettre au lecteur de cerner leur sensibilité particulière et de mieux se comprendre, ce livre propose des tests fondés sur les résultats de recherches solides et sur l'expérience de psychothérapeute de l'auteur. Il est conçu pour favoriser l'adaptation des hypersensibles aux différents aspects de leur trait de caractère et pour les inciter à en faire un atout dans leur vie professionnelle, sentimentale et spirituelle.
- "Guérir l'anxiété pour les nuls" des Drs Elliott, Smith et André
- "Penser moins pour être heureux, Ici et maintenant, accepter son passé, ses peurs et sa tristesse" de Hayes et Smith
Vous êtes souvent envahi par des souvenirs douloureux, des pensées négatives, des émotions désagréables. Votre réflexe consiste alors à lutter contre le malaise : vous essayez de ne plus y penser, vous tentez d'évacuer le problème... Et si vous décidiez plutôt de quitter le champ de bataille intérieur ? Ce livre nous encourage à accepter nos vies telles qu'elles sont, avec ce qu'elles comportent de peines et de frustrations, pour les vivre vraiment, dans toute la plénitude de l'instant présent. L'acceptation est l'antidote à une vie de souffrances inutiles. Facile à dire, mais comment lâcher prise ? Comment porter sur nous-mêmes un regard bienveillant ? Voici un programme en 5 étapes pour dépasser nos émotions douloureuses et nous réaliser enfin. Il s'agira d'identifier les valeurs qui nous tiennent à coeur, et les buts essentiels que nous désirons profondément atteindre. Nous pourrons alors vivre la vie qui nous ressemble, et faire fi des obstacles sur le chemin.
- "Un cerveau à 100%" du Dr Braverman
- "Mensonges & vérités, les solutions pour votre santé" de Kirsch
Connaissons-nous réellement les effets de l'aspirine, de l'alka-selzer, des anti-dépresseurs, des tranquillisants ? Et les médicaments contre le diabète, l'acné, l'obésité ou les hormones de remplacement ? Est-il vrai que les vaccins soient inoffensifs, que le lait soigne l'ostéoporose, que la viande donne de la force ? La margarine est-elle vraiment naturelle ? Les recherches sur le Sida ou le cancer sont-elles orientées vers une stabilisation pour les rendre chroniques ou pour les guérir ? Lorsqu'il s'agit de produits pharmaceutiques ou de l'agro-alimentaire, les informations que l'on nous impose sont loin d'être exactes. La vérité est renversante ! Ce livre informatif et pratique est rédigé dans un langage facile à lire et à comprendre, sans jargon médico-chimique, et chaque page, chaque paragraphe apportent des renseignements inconnus ou mal connus du grand public. Plus vous serez informé, plus vous serez armé pour protéger votre santé et celle de tous ceux qui vous sont chers. Les industries pharmaceutiques et alimentaires fonctionnent comme toute industrie en réalisant affaires et profits. Mais n'est-il pas temps de reprendre sa liberté de santé ? N'est-il pas urgent que cessent toutes les pollutions, atmosphérique, médicinale et alimentaire? Il nous semble désormais nécessaire d'alerter les opinions en publiant ces informations. Vous aurez loisir ensuite de vous prononcer et agir en toute connaissance de cause pour votre santé. D'autant que vous découvrirez dans cet ouvrage de nombreux renseignements inédits pour favoriser une santé naturelle.
- "Antidépresseurs : Mensonges sur ordonnance" de Hugnet
Voici le récit passionnant de l'une des plus formidables impostures médicales et scientifiques. L'irruption du Prozac, il y a vingt ans, sur la scène occidentale a semblé marquer le début d'une ère nouvelle pour l'humanité. On avait trouvé l'antidote à la souffrance et la détresse humaine. L'histoire était belle, un vrai conte de fées, trop belle sans doute pour être vraie.
Au terme d'une enquête minutieuse, le journaliste Guy Hugnet livre ici toutes les preuves que la mise sur le marché des antidépresseurs (Prozac, Zoloft, Déroxat, Séropram, Effexor, Cymbalta...) est fondée sur des données biaisées, tronquées, voire manipulées. Lorsque les véritables données scientifiques sont analysées, il ne reste pas grand-chose!
Il dénonce la collusion entre laboratoires et experts qui amènent des millions de personnes à prendre ces médicaments aussi efficaces que des placebos mais dont les effets secondaires sont parfois dramatiques.
Comment des traitements dont l'efficacité est si faible ont-ils pu connaître un tel succès? Les gens ont-ils rêvé ? Quels sont les vrais mécanismes de la guérison ?
Élargissant son enquête à des cultures plus traditionnelles, Guy Hugnet montre que ce succès témoigne des ressources inouïes dont l'être humain dispose. Nous avons tous en nous la capacité de sécréter les molécules utiles à notre guérison. Puissant levier qui remet en question le pouvoir de la médecine et en particulier de la psychiatrie.
- "Tous fous? L'influence de l'industrie pharmaceutique sur la psychiatrie" de Jean-Claude St-Onge
Dans ce nouvel essai, Jean-Claude St-Onge poursuit son travail de dénonciation de la place de l'industrie pharmaceutique dans notre système de santé, en se concentrant cette fois-ci sur l'influence énorme qu'elle exerce sur la psychiatrie. Il livre une critique caustique de la biopsychiatrie où la surconsommation de médicaments a des effets dévastateurs sur la santé des patients. Et à voir l'essor phénoménal des médicaments psychoactifs et les experts qui décrètent qui est sain d'esprit et qui ne l'est pas, nous serions à peu près tous fous ou en voie de le devenir. Cette « épidémie », très largement fabriquée, peut être rattachée à l'élargissement arbitraire de ce qui constitue une « maladie mentale », à l'érosion du tissu social, à la multiplication des substances neurotoxiques et à la surprescription de médicaments. Invention de nouvelles « maladies », transformation des émotions en symptômes, manipulation et corruption des médecins, intimidation des professionnels, essais cliniques biaisés et mensongers,... tout est bon pour vendre des médicaments psychothérapeutiques… Et satisfaire l'appétit insatiable des actionnaires des grandes pharmaceutiques au détriment de la santé publique. Sans compter une liste des effets toxiques et destructeurs sur le long terme des neuroleptiques et des antidépresseurs : diabète, AVC, maladie de Parkinson, pensées suicidaires, atrophie du cerveau… Il est temps de remettre en question cette cure chimique tous azimuts. En traitant le problème dans une très large perspective, Jean-Claude St-Onge livre ici un plaidoyer rigoureux et nécessaire sur une folie qui, comme le disait Foucault, n'existe que dans une société. J.-Claude St-Onge est professeur de philosophie à la retraite et détient un doctorat en socio-économie. Il est l'auteur de "Dieu est mon copilote", "L'imposture néolibérale", "L'envers de la pilule" et "Les dérives de l'industrie de la santé", chez Écosociété.
- "Bien dormir, enfin" de Muller
Bonne lecture :D
Post-sevrage à 1 an et demi
Il était temps que je fasse un petit point après 1 an et demi sans benzo.
Pour mon bilan post-sevrage, je dirais que j'ai repris une vie pratiquement normale.
- Meilleur gestion des angoisses : Quand je travaille, j'ai encore du mal avec le sommeil, mais j'angoisse beaucoup beaucoup moins face au lendemain. Je n'anticipe plus autant qu'avant grâce à la méthode Geert, à la TCC et aux lectures qui m'ont servi durant la 1ère année de post-sevrage. C'est d'ailleurs un point positif. Je pense qu'avec le temps, cela ne peut que s'améliorer. Résultat : le changement concernant les angoisses est assez flagrant.
- la colopathie fonctionnelle disparu : je n'ai plus de problème à ce niveau-là, sauf cas exceptionnel, et la plupart du temps j'ai juste des désagréments avant ma période menstruelle, mais c'est complètement gérable. Je continue mon régime sans gluten et j'ai réglé mes problèmes de transit intestinal grâce aux graines de lin, c'est magique !
- Reflux terminés : je me suis rendue compte que j'avais un symptôme de sevrage (enfin plutôt un effet indésirable lié à la prise de benzos) sans le savoir qui a disparu du jour au lendemain. Je m'explique. Ca fait des années que je me réveillais avec un mal de gorge le matin ou la nuit, alors j'avais pris pour habitude de dormir avec un foulard pour me protéger. J'ai toujours pensé que j'étais fragile de la gorge. En réalité, c'était des reflux. Depuis 4 mois, j'ai ôté mon foulard ne ressentant plus cette gêne le matin, elle a disparu, alors que cela fait des années que j'avais des maux de gorge. Il aura donc fallu 1 an et 3 mois pour que mon système digestif guérisse de ces années de prise de benzos.
- les SPM assez aléatoires : je dirais que cette période est beaucoup moins violente que pendant le sevrage, mais tout de même encore un peu troublante. Seins douloureux (je prends une taille de bonnet à ce moment-là ), maux de ventre intenses, pleurs sans raison, suis toujours autant irritable et je peux être une peste 12 jours avant (difficile pour mon chéri mais bon...). Bref, ce n'est pas le nirvana alors je fais avec.
- mes problèmes de dos intensifiés. J'ai dû retourner voir mon kiné. J'ai bien dégusté la semaine dernière où j'avais du mal à mettre mes chaussettes. La nuit, je n'arrive pas à me lever surtout si j'ai le malheur de dormir sur le ventre. Je pense que c'est lié à ma discopathie dégénérative des derniers disques que l'on m'a diagnostiquée en septembre dernier.
C'est un bilan plutôt positif.
J'en profite pour dire à tous ceux qui veulent en finir avec les benzos que le jeu en vaut la chandelle.
J'ai repris ma vie en main, c'est un réel bonheur. Je souhaite à tous d'y arriver. Finalement, avec le recul, le sevrage est une question de volonté, il suffit juste d'avoir la bonne méthodologie.
Belle soirée à tous
Entretien sans ordonnance avec Mikkel Borch-Jacobsen sur son livre : "Big Pharma".
Bonjour,
Dans « Big Pharma », Mikkel Borch-Jacobsen, philosophe et professeur de littérature à l’université de Washington (Seattle), a fait appel à un collectif d’auteurs anglo-saxons pour parfaire son étude de mœurs d’un milieu qu’il scrute depuis dix ans: l’industrie pharmaceutique.
Le magazine Le Nouvel Obs a interrogé le philosophe sur son livre, qui dénonce l'ère de la désinformation médicale et la manipulation des prescripteurs par les laboratoires pharmaceutiques. A l'heure où il n'existe que très peu d'information sur le sujet en France, peu à peu les langues se délient et je suis bien heureuse de pouvoir vous livrer ce récit poignant qui montre bien le pouvoir de l'industrie pharmaceutique à aller très loin dans leurs pratiques douteuses.
Malheureusement, très peu de personnes en France, si ce n'est les victimes de médicaments, sont au courant de ces manigances diaboliques toujours au nom du profit.
Je vous laisse juger par vous-même : http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20130927.OBS8881/pour-s-informer-sur-la-sante-internet-n-est-absolument-pas-fiable.html
Vous trouverez une interview de Mikkel Borch-Jakobson, qui était l'invité de Michel Cymès et de Marina Carrère d'Encausse dans le Magazine de la Santé le 18 septembre 2013 : http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-l-industrie-pharmaceutique-et-ses-effets-indesirables-11206.asp?1=1
Bonne lecture
1 an de post-sevrage
1 an que je ne suis plus sous benzo et je suis très très heureuse de l'annoncer
Je voulais d'ailleurs en profiter pour faire un résumé des symptômes qui ont disparu ou qu'ils me restent encore :
- Ma colopathie qui a été diagnostiquée à l'hôpital en 2005 a complètement disparu. Je n'ai plus de problèmes de digestion. Je continue à suivre mon régime sans gluten, qui a considérablement soulagé mes maux alors que je souffrais encore du syndrôme du colon irritable. Ce régime allège les intestins de toute sensation de lourdeur et de ballonnement. Le gluten est difficile à digérer de toute façon, alors pour moi ce n'est pas un problème. On peut faire de bons petits plats même en mangeant sans gluten.
- Je n'ai plus de douleurs articulaires. En revanche, j'ai mal aux lombaires et cela s'est aggravé après le sevrage.
J'ai toujours pensé que ces maux et mes lumbagos à répétition depuis 2010 étaient dûs à mon pincement des disques L4/L5, c'est pour cela que je n'en parlais pas, mais je commence à en douter. Beaucoup de personnes ayant arrêté les benzos se retrouvent avec des douleurs lancinantes aux lombaires. Parfois, je suis pliée en deux. Je n'arrive pas à dormir sur le ventre tellement la douleur est intenable. J'ai eu tellement mal ces derniers temps que mon médecin veut me faire passer un scanner pour savoir si je n'ai pas de hernie discale. Affaire à suivre... Dans tous les cas, ça ne se guérit pas. Mon père a eu une hernie et le temps a fait son oeuvre, depuis il n'a plus mal.
Cela ne m'empêche pas de faire du sport, maintenant plus rien ne m'arrête, car à côté du sevrage c'est peanuts
- Une bonne nouvelle : la fatigue qui persistait jusqu'alors a enfin mis les voiles. Cette fatigue après le sevrage qui me pourrissait la vie a mis beaucoup de temps à disparaître. Désormais, si je suis fatiguée, c'est une fatigue saine provoquée par une journée de travail bien remplie, ou par mes SPM avant le cycle menstruelle. Je n'ai quasi plus la sensation de tête qui me serre ou bien quand je suis fatiguée ou stressée.
- Les SPM sont encore et toujours difficiles à vivre, même si cela n'est rien comparé au sevrage. J'apprends à vivre avec, car je n'ai pas d'autres choix.
- En ce qui concerne les angoisses et les phobies, il est vrai que les crises d'angoisse se sont nettement atténuées. Les attaques de panique nocturnes que j'avais pendant le sevrage ont disparu. En revanche, il me reste une phobie qui me fait défaut, c'est celle de la chaleur, que j'ai développé depuis 2005 sous benzo sans raison apparente, et comme vous vous en doutez, j'en ai beaucoup souffert puisque cette chaleur est arrivée sans crier gare depuis des semaines. J'ai alors repris rdv chez la psy en TCC que j'avais consulté à la fin de mon sevrage et 1 fois en début d'année pour reparler de ma peur de l'hôtel et de partir en vacances. Cela m'avait bien aidé car je peux maintenant partir quelques jours et dormir à l'hôtel, chose que j'étais incapable de faire depuis des années.
Je l'ai donc revu après avoir multiplié les nuits d'insomnie et mes pensées obsessionnelles concernant la chaleur. Grâce à cette thérapeute, j'ai enfin repris le contrôle de ma vie et depuis hier heureusement, je me sens mieux. Je pense sincèrement que si j'avais pu suivre une TCC avant de rentrer en tolérance avec le Stilnox, j'aurais certainement pu m'en sortir. Mais c'est ainsi, j'imagine qu'il fallait que je traverse cette épreuve et qu'elle doit servir à quelque chose. Le principal est d'avancer, et j'ai fais un pas de géant depuis la fin de mon sevrage.
Je suis maintenant convaincue que la TCC est le meilleur moyen après un sevrage de reprendre les rennes de sa vie. Si une personne est intéressée pour recevoir les coordonnées de cette psy qui se trouve en régione parisienne (92), je me ferais un plaisir de les transmettre. Elle est extraordinaire, pour moi, c'est un cadeau du ciel !! En fait, elle pratique la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT), c'est la 3ème génération de TCC. Pour en savoir plus : http://300gp.ovh.net/~actfranc/ACT/index.php?option=com_content&view=category&id=912&layout=blog&Itemid=28
Je pense sincèrement qu'il n'y a guère mieux pour guérir des peurs irraisonnées et conditionnées, voire même des expériences traumatisantes. Elle m'a également recommandé un livre à lire "Penser moins pour être heureux" de Hayes, qui propose des exercices concrets
Enfin, j'arrive enfin à vivre mieux au jour le jour. J'arrive enfin à ne plus penser à cette période douloureuse de ma vie. Rectification : je ne ressens plus de tristesse, si j'y pense. Si on accepte ses peines, la douleur du passé de n'importe quelle expérience de sa vie, c'est le début de la guérison. Ce n'est pas notre histoire qui doit diriger notre vie, mais nous-mêmes. En fait, cela résume bien le but de la thérapie de l'ACT.
La seule chose qui me gêne encore est les problèmes de mémoire. J'ai encore beaucoup de mal à trouver mes mots et à les remettre en ordre dans ma tête. Heureusement que sur le blog je peux réfléchir avant d'écrire, car quand il s'agit de parler, j'ai encore du mal à m'exprimer correctement.
Voilà pour ce bilan, qui je l'espère donnera beaucoup d'espoir et de courage à tous ceux qui se posent des questions sur le recouvrement de nos capacités physiques et intellectuelles après un sevrage aux benzodiazépines.
On peut s'en sortir et vivre bien après des années benzo
Bon mois d'août et bonnes vacances pour ceux qui ont la chance de partir !