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Les méfaits des benzodiazépines et des somnifères, dépendance et sevrage
28 février 2013

Syndrôme Pré-Menstruel, Hormones et Benzodiaépines

Bonjour,

Bien avant le sevrage, j'avais déjà remarqué que 8 jours avant mon cycle menstruel, cette période était pour moi synonyme d'enfer : changement d'humeur, bouffées de chaleur, irritabilité et/ou agressivité, déprime accompagnée de crise de larmes, sommeil perturbé, tension mammaire, etc... rien de plus normal juste avant les règles, me direz-vous.

Mais je me suis toujours demandée pourquoi ce syndrôme était amplifié pendant le sevrage ! 

Pourquoi cette période du sevrage était devenue la plus difficile à vivre ? Non seulement, je n'avais envie de rien (mis à part d'une envie irrepressible de sucré), mais les angoisses étaient décuplées, ainsi que les vibrations et les tremblements, la fatigue déjà prononcée s'en trouvait renforcée. 2 jours avant, j'avais l'impression que ma tête qui me serrait comme dans un étau allait exploser. Mon cerveau se trouvait dans un état  d'hyperexcitabilité plus qu'intense, et je me réveillais souvent vers 5h du matin, comme si j'avais pris 10 cafés. Ces 2 jours précédants mes règles devenaient ma hantise jusqu'à la fin de mon sevrage (et continuent encore à me faire souffrir, certes moins que pendant le sevrage). Souvent, cela se transformait en crise de colère et de rage, tournée contre des objets (heureusement!) et les médecins qui m'avait plongé dans ce cercle vicieux. Cet état me faisait tellement souffrir que cela se finissait bien souvent en auto-mutilation. A l'époque, je n'en ai pas parlé car on m'aurait prise pour une folle et je ne voulais pas risquer d'être hospitalisée de nouveau. Mais désormais, je n'ai plus peur d'en parler, car ce phénomène a disparu (ce qui prouve encore une fois que les benzodiaépines et leur sevrage peuvent nous plonger dans des états de conscience modifiés et nous faire faire des bizarreries que seule une modification chimique peut occasionner).

J'avais donc cherché des explications à ce phénomène, mais en vain.

J'avais quand même pu établir un lien entre les benzodiazépines et un dysfonctionnement du système endocrinien (ou système hormonal). En effet, l'hypophyse et l'hypothalamus, deux glandes bien connues dans leur rôle producteur de nos hormones, sont les chefs d'orchestre de notre système endocrinien. Sous l'action des hormones sécrétées par ces 2 glandes dans notre cerveau, l'ovaire se met à produire de l'oestrogène et de la progestérone. Situé sous le thalamus, l’hypothalamus se compose de plusieurs noyaux contrôlant le système nerveux autonome, et régulant la faim, la soif, la température corporelle et le sommeil. L’hypothalamus influe également sur le comportement sexuel et commande les réactions de colère et de peur. Intimement lié à l’hypophyse, il joue un rôle de coordination entre le système nerveux et le système endocrinien. Et comme l'hypothalamus est pratiquement connecté à tout le système nerveux dont il reçoit des informations, cela voudrait dire que la prise et l'arrêt des benzodiazépines, qui modifient directement presque toutes les fonctions naturelles de notre cerveau, perturberait nos cycles hormonaux.

Puis, il y a quelques jours je crois enfin avoir trouvé une autre piste grâce à cet article tiré d'un site américain :
http://www.benzosupport.org/Hormones%20and%20benzo%20diazepines.htm

Pour faire un résumé rapide, il est dit que juste avant la période menstruelle le niveau de progestérone diminue, entraînant une baisse significative du taux du métabolite allopregnanolone. En temps normal, cette dernière semblerait améliorer les effets calmants du GABA. En revanche, si ce taux diminue, elle n'a plus d'effet anxiolitique.
En même temps que les niveaux de ces 2 hormones diminuent, la molécule alpha-4, sous-unité du GABA, est sécrétée en grande quantité. Elle prend le dessus, et réduit d'autant l'efficacité des récepteurs GABA. Ceci engendre les symptômes que l'on connait : augmentation de l'anxiété, SPM et dépression post-partum.

Etant donné que pendant le sevrage le nombre de ces récepteurs GABA situés au cerveau diminuent et que les fonctions GABA décroissent, pas étonnant que les symptômes de sevrage soient exacerbés pendant le syndrôme pré-menstruel, et ce qui se traduit par une hyperexcitabilité encore plus exagérée du système nerveux central !!

J'espère que ces explications aideront certaines femmes à comprendre leur changement d'humeur pendant cette période difficile de SPM et pourquoi elle est exacerbée lors d'un sevrage de psychotropes.

Bonne journée

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Commentaires
C
Bonjour ! <br /> <br /> Je viens de lire votre témoignage (qui date de 2013 ... mais bon).<br /> <br /> Je pousse un ouf de soulagement :) Je suis en ''fin de sevrage'' très difficile depuis 1 an, après 4 ans sous paroxétine (20mg/j).<br /> <br /> J'ai pris ce médicament sur les conseils de mon médecin suite à la longue et grave maladie de ma fille de 12 ans à l'époque, qui m'a démolie. <br /> <br /> Selon mon médecin, on arrêtait quand on voulait, pas d'accoutumance ...<br /> <br /> Ma fille est guérie mais...<br /> <br /> Je n'ai jamais réussi à arrêter comme il me le conseillait, j'ai alors utilisé le déroxat en sirop pour pouvoir diminuer très très très progressivement de - 0,05mg par semaine ce qui est très peu.<br /> <br /> J'en suis maintenant à 2.60 mg/jour et je ressens exactement les effets prémenstruels que vous décrivez. J'ai d’abord mis cela sur le compte de l'âge, j'ai 45 ans, mais les effets sont si violents, jamais ressentis auparavant lorsque je ne prenais pas de traitement et TOUJOURS présents quelques jours avant mes règles. <br /> <br /> Une immense tristesse, de la violence dans mon comportement envers mes très proches, mon mari en particulier, mes collègues, je ne supporte rien, vertiges, angoisse, pleur, insomnies, sueurs nocturnes, et pas du tout envie de me lever le matin, bref, je suis perdue.<br /> <br /> J'essaye de dissimuler tout cela mais c'est très compliqué. <br /> <br /> Aujourd'hui, j'ai mes règles et plus aucun symptôme désagréable (excepté maux de bas-ventres habituels mais ça c'est vraiment rien du tout) <br /> <br /> Merci pour votre témoignage. Cela me conforte dans mon opinion : Les antidépresseurs sont un poison prescrit comme de l'aspirine. Plus jamais je ne recommencerai un traitement pareil, je préfère mourir. Sous paroxétine, on ne vit pas, on survit.<br /> <br /> Bonne journée à tous et toutes. Le bout du chemin est proche :)
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W
Bonjour <br /> <br /> Je me suis inscrite sur le forum mais je n'arrive pas à poster.<br /> <br /> Depuis que l'ovulation est finie, symptômes disparus, je vais bien mieux. Jusqu'à l'apparition du spm lol<br /> <br /> J'avais juste une question encore.<br /> <br /> Il est préférable d'attendre d'avoir complètement arrêté le xanax pour commencer la baisse du seroplex (antidépresseur) ? L'antidepresseur, comme je n'en prend qu'un demi cachet depuis le début, il faudra que je commence par alterner un jour sur 2. Je pense que pour le dernier demi xanax je vais faire pareil plutôt que stopper net.<br /> <br /> Merci pour votre soutien<br /> <br /> Bonne journée
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W
Merci de tous ces conseils :) je vais m'inscrire de ce pas sur le forum. <br /> <br /> J'ai espoir que ça ne dure pas trop longtemps car je n'ai pas pris plus de 5 mois le xanax. C'est vraiment une belle saloperie ce truc.<br /> <br /> Bonne journée et merci encore
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W
Merci de votre réponse :)<br /> <br /> C'est assez impressionnant comme ça s'intensifie. Je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patience. C'est rassurant de savoir qu'il s'agit de ça et pas d'une rechute.<br /> <br /> Merci et courage à vous. <br /> <br /> Bonne soirée
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W
Bonjour <br /> <br /> Je suis tombée sur votre post et je me suis reconnue dans ces symptômes. En février j'ai fait un burnout et j'ai du prendre du seroplex (5mg par jour c'est peu) et du xanax (jusqu'à 1,5g par jour soit 6 comprimés au début du traitement). J'ai essayé de baisse le xanax le plus tôt possible en enlevant 1/2 cachet toutes les deux semaines. Parallèlement j'ai suivie une thérapie par hypnose qui m'a amenée bcp de mieux. En revanche depuis deux mois et depuis donc que je baisse les derniers demi de xanax (je n'ai pas encore ralenti le seroplex) la période d'ovulation et des règles est devenue infernale. A priori depuis que j'ai divisé le xanax par 3 puis par 2 ça a commencé. <br /> <br /> Je n'en prend plus qu'un demi le soir. <br /> <br /> Pensez vous que ça soit le sevrage qui me créé des symptômes penibles pendant l'ovulation et les règles (anxiété, peur de perdre le controle, fatigue intense le matin, douleurs estomac ou boule au ventre, irritabilité, déprime par moment, peur de retomber en dépression, sautes d'humeur, transpiration, envie de pleurer sans être triste....)<br /> <br /> Et si oui, est ce que ça va s'arrêter et rentrer dans l'ordre?<br /> <br /> Merci <br /> <br /> Bien à vous <br /> <br /> Wendy
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