Les différentes méthodes de sevrage

Si vous souhaitez commencer un sevrage, sachez tout d'abord qu'il faut longuement vous informer sur le fonctionnement de la benzodiazépine que vous avez pris pendant des mois ou des années : sur la demi-vie, les effets secondaires et indésirables, la tolérance, les effets parodoxaux et les symptômes de sevrage. Une fois que vous aurez compris tout ceci, vous serez en mesure de comprendre ce qu'il vous arrive et de choisir la meilleure méthode de sevrage. Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur le site du Pr Ashton et de Corinne.

Il faut savoir que les protocoles de sevrage proposés par les médecins ne sont pas du tout adaptés en France. Il n'existe pas de structure en France qui permette un sevrage lent. En effet, ils sont beaucoup trop rapide, ce qui engendre bien souvent une recrudescence des symptômes de sevrage (anxiété accrue, fatigue intense, insomnie...) et ainsi la reprise de la benzodiazépine en question, voire même une prescription supplémentaire d'autres psychotropes (antidépresseurs, anxiolitiques et neuroleptiques...) de la part du médecin, ce qui va aggraver la manifestation de ces symptômes et l'état du patient.

L'élement clef d'un sevrage réussi pour éviter trop de symptômes de manque (causant de réelles souffrances) et le syndrôme du sevrage prolongé (après le sevrage), c'est une diminution de 10% maximum sur la dose précédente tous les 15 jours.

En ce qui concerne les méthodes de sevrage, vous pouvez optez pour :

1. La méthode de substitution : cette méthode consiste à remplacer la benzodiazépine d’origine à demi-vie courte par une benzodiazépine à demi-vie longue, ce qui permettra d'éviter les symptômes de manque entre chaque prise, car celle-ci restera plus longtemps dans le corps (entre 36h et 200h). En général, on utilisera le Lysanxia ou le Valium (plus utilisé en Grande- Bretagne), un flacon sous forme de gouttes, ce qui permettra de faire les diminutions beaucoup plus facilement. Vous pouvez trouver des plans de substitution dans le manuel du Pr Ashton.
2. La méthode de titration : cette méthode permet de se sevrer directement de sa molécule d'origine sans avoir à la substituer par le Lysanxia ou le Valium. Il suffit de broyer le médicament en question à l'aide d'un broyeur à comprimés et mélanger la poudre obtenue à 100 ml d'eau et enlever la quantité de médicament que l'on veut grâce à une seringue en plastique sans aiguille. Voir le petit guide de Corinne.

N'hésitez pas à trouver de l'aide auprès d'un médecin (si vous avez de la chance) qui puisse vous écouter et lui montrer le manuel d'Ashton. Il est assez rare de trouver des médecins qui connaissent ce manuel, donc préparez à l'avance votre plan de sevrage et imposez-le. Si vous ne trouvez pas d'écoute nécessaire, changez de médecin, sinon essayez plutôt du côté des médecins homéopathes. Si vous avez également la chance d'avoir un conjoint à l'écoute, votre entourage ou votre famille, ceci vous aidera d'autant plus à passer toutes les étapes du sevrage. Un sevrage est difficile mais pas insurmontable. Si vous êtes déterminé à aller jusqu'au bout et à en finir avec ces médicaments qui détruisent la santé plutôt que de la rendre meilleure, vous avez fais le bon choix.

Si vous avez besoin d'information, n'hésitez pas à re-lire le manuel d'Ashton plusieurs fois. Faites-vous également aider sur le forum d'entraide; des personnes qui sont déjà sevrées ou en cours de sevrage peuvent vous orienter.

Je vous souhaite bon courage et chaque jour suffit sa peine.

Comments

[bbhepar]

Bonjour, effectivement vous êtes allé trop vite dans votre sevrage.Moi-même j'ai mis 9 mois pour me sevrer de 13 gouttes et j'aurais dû aller encore plus lentement, alors imaginez 20 gouttes. Pas étonnant que vous sentiez mal. Si vous avez encore des symptômes alors c'est que ce n'est pas encore votre dose de confort. Tout dépend depuis quand vous avez repris vos 10 gouttes Stabilisez-vous, reprenez votre sevrage une fois vos symptômes disparus, et faites le en bonne et due forme si vous ne voulez plus être mal par la suite : le plus doucement possible pour éviter les effets de manque et un post-sevrage difficile. Faites confiance au forum d'entraide. Vous aurez un meilleur suivi que sur ce blog. Bon courage

[Ced tkz]

Bonjour,

Je vais vous raconter mon expérience avec le lyxancia.

Au départ suite à la perte très jeune de ma maman (27 ans ) mon médecin de famille ma prescrit du veratran. Ce médicament je l'ai pris pendant 7 ans, au départ pour surmonter mon deuil mais par la suite pour ne pas être en manque. j'ai voulu un jour tout arrêté brusquement, pendant 3 jours j'étais mal vomissements, courbatures, crampes et tout ce qui va avec (2013).

j'étais vraiment très mal. Du coup j'ai continué cette molécule jusqu'àu jour où j'ai remplacé le veratran par du lyxancia.

Le lyxancia ma permis de ne plus avoir de manque ou d'accoutumance, j'en ai pris pendant 6ans.

Depuis janvier 2017 je me suis dit stop je vais passer en mode sevrage donc j'ai demandé à mon médecin traitant le lyxancia en gouttes.

Depuis janvier je suis passé de 20 gouttes à 19 en 2 semaine puis 18 gouttes 2 semaine après puis 17 toujours en respectant mon sevrage et en écoutant mon corps.

Août 2017 j'étais à 3 gouttes donc 1,5 mg de cette merde et là j'avais 14/15 de tension pendant 1 mois. Des coups de jus dans le cerveau, fourmillements dans le bras et la main, le cerveau compressé, de grave palpitations cardiaques. j'ai fait venir le médecin en lui disant que j'ai 39 ans et que je fais de la tension à mon âge ce n'est pas normal. C'est peut être à cause de mon sevrage. il regarde son Dalloz il me dit que ce n'est pas lier. Pessimiste je vais à la pharmacie il me dise c'est pas lier. après plusieurs semaines de galère je me dis c'est pas possible j'ai repris un comprimé de lyxancia 10 mg pour en avoir le coeur net et la plus rien, plus de tension, plus de coup de jus encore quelques palpitations mais c'est gérable.

Du coup j'ai repris 10 gouttes / jours pour me stabiliser et ce n'est pas encore ma dose de Confort je lutte encore face à ces symptômes post traumatique.

Ma question est, est-ce que après 13 ans de prise quotidienne mon sevrage n'est pas trop rapide ( 7 mois ). Merci de votre aide et de vos témoignages