Post-sevrage : 3 ans
Bonjour,
Voilà maintenant 3 ans que je suis sevrée du lysanxia (depuis le 28 juillet 2012) et mon sevrage aura duré 9 mois.
Pour ceux qui ne connaissent pas mon histoire, j'ai suivi la méthode de substitution au lysanxia, qui m'a semblé la meilleure pour ne plus subir les effets de manque du somnifère à demi-vie très courte, le Stilnox, auquel j'étais devenue dépendante depuis des années (10 ans).
Je vais donc vous faire un petit bilan.
Et bien, le bilan est mitigé, mais plutôt positif : j'ai retrouvé une vie pratiquement normale, même mon entourage reconnait le changement.
- Au niveau angoisse : j'arrive à gérer les petits tracas quotidiens et les gros stress comme tout un chacun (même si je reste malgré tout hypersensible, c'est un trait de caractère et il faut savoir l'accepter). Mais cela n'a été possible que grâce à la méthode Geert, qui m'a permis de mettre en place des techniques de gestion du stress et d'arriver à gérer les maux du quotidien, mais cette méthode ne marche que si on se soumet également à une certaine hygiène de vie et à une recherche de développement personnel. Je le recommande vraiment à tous ceux et celles qui veulent réussir à vivre sans pilule et sans angoisse. C'est un des éléments clés de ma réussite !
Je rappelle que je reviens de loin puisqu'avant mon sevrage je ne pouvais pas dormir avec une personne (en l'occurrence mon ancien compagnon), je ne voyageais plus et je ne partais pratiquement jamais en vacances (de peur de ne pas dormir et de me retrouver à vivre avec des crises d'angoisse), j'avais peur de ne pas dormir à la veille de travailler, etc...
Aujourd'hui, beaucoup de ces angoisses sont derrière moi. La veille de travailler, je n'y pense plus. Je vais me coucher sans me torturer l'esprit. Je pars en vacances (pas encore à l'étranger). Je dors avec mon nouveau compagnon. Beaucoup de phobies ont disparu avec la fin du sevrage.
Il me reste seulement une dernière phobie, celle de l'été (déclarée alors que j'étais sous médoc), qui semble être plus gérable cette année comparé aux autres années. Il y a donc de ce côté-là de réels progrès.
- Pour le reste, presque tout a disparu, douleurs et autres désagréments physiques. Il faut dire que cela n'a jamais été mon plus gros problème. Il me reste ma discopathie dégénérative qui me provoque des décharges électriques dans le dos, mais je m'en accomode.
En revanche, je reste très sensible aux moindres changements dans mon alimentation : glutamate, café, etc...
Je me supplémente en magnésium et ponctuellement en spiruline, car je souffre tout de même d'une fatigue chronique qui n'a pas réellement cessé depuis la fin du sevrage, et cela m'aide, car si j'arrête, c'est pire.
D'ailleurs, je pense sincèrement que lors d'un sevrage notre système immunitaire en prends un sacré coup à cause de nos années benzos, ce qui est probablement lié à une dysbiose intestinale provoqué par l'impact de ces molécules sur notre système digestif. On sait tous que nos intestins sont notre 2ème cerveau (ou 1er ?) et que ces molécules perturbent les intestins pouvant provoquer cette colopathie qui m'a gâchée la vie pendant toutes ces années. Ce qui signifie que si la muqueuse intestinale est lésée, elle aura des difficultés à se réparer, cela peut entraîner des inflammations chroniques, ce qui enclenchera une baisse de l’immunité et une malabsorption favorisant l’expansion des virus. Ce système immunitaire est mis à mal en période de sevrage, mais aussi en période de post-sevrage. Le corps est en convalescence (tout comme une opération ou une maladie), il faut du temps pour que tous les systèmes de l'organisme se mettent en branle afin de favoriser une auto-guérison.
Ceci n'est sûrement pas sans lien avec mon appendicite aigüe avec péritonite en fevrier 2014, puis des infections à répétition depuis : abcès été 2014 et juin 2015. Et je pense que cela a même entraîné l'apparition de vagues cette année.
Ceci n'est pas une hypothèse, puisque je viens d'obtenir mon diplôme en naturopathie il y a 1 mois et que j'ai bien étudié la question.
Pour l'heure, je continue de noter des améliorations d'année en année.
Alors pour ceux qui continuent leur bataille face aux benzos, surtout ne lâchez rien ! La vie est bien plus colorée sans pilule, je vous l'assure
Belle journée